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Dans cette petite chambre du nom de Calla Bis, on se plait à imaginer l’envers et l’endroit des baies sensuelles et sauvages qui forment le cordon littoral.
Intime dans un bleu lumineux et matriciel, avec un pavement mosaïque rappelant les bancs de sable côtoyant roches et roseaux, elle est comme une petite crique où l’on se sent à l’abri de croire si l’on veut aux mirages jaillis des histoires et des merveilles qui content la mer. Reportés sur les tables de chevet bleu nuit, deux vaisseaux majestueux et imposants font voir l’épopée des napolitains et des toscans qui autrefois débarquaient ici pour pêcher en nombre l’or rouge qu’est le corail.
Trônant près de la glace de l’armoire rouge corail, tel un coquillage exhibant une pierre précieuse, un trésor, un magnifique fauteuil déploie toutes les couleurs qui font la splendeur des fonds marins particulièrement réputés de cette côte.
Puis dans un mouvement renversant, le jaune puissant, les bayadères multicolores des tentures rapportent le décor fait d’éponges et de gorgones, où prennent place les ballets lancinants des sars et des mérous, et le foisonnement incessant de toutes les petites faunes marines.
